Cyrille BLANC

Critique

De par son métier, le peintre Cyrille BLANC était artisan-coiffeur. J'en ai connu de ces artistes capillaires qui ont marqué les expositions, comme JISSéBé, un audacieux dessinateur surréaliste, et surtout le valeureux peintre de Bois-Guillaume Roger GRIBOVAL qui s'intitulait avec justesse le dernier des Impressionnistes, lui qui, entre deux coupes, arpentait les motifs avec ses copains Pinchon, Couchaux , Le Trividic, ... Quelles belles références pour Cyrille BLANC qui, bien qu'éloigné des maîtres de l'Ecole Normande, n'en manifeste pas moins un réel talent de paysagiste dont il dompte les richesses de sa touche fébrile et acérée. Ça ne vient pas par magie, la peinture, et l'artiste a travaillé le croquis et l'aquarelle avec un discernement qui a mis sa vocation à l'épreuve et prouvé la justesse volontaire de ses choix et de sa passion. En peinture, les effets de Cyrille BLANC ne sont pas sans mérite par leur activité, et ils offrent à son réalisme un soupçon de sortilège au fil de compositions bien personnelles, pleines de mouvement et d'audaces chromatiques. Il peint comme on vit, avec enthousiasme, et sa touche reflète cette vitalité au sein de paysages de tous crins, de modestes jardins, d'amples marines. Des cités vertigineuses deviennent vertueuses sous le pinceau et le couteau; des perspectives éclatent de lumière sur fonds de ciels irisée et mobiles. Homme de la Manche où il expose, ainsi qu'en Bretagne et Grande Bretagne, Cyrille BLANC enseigne aussi sa manière, sa vision d'un art où rien ne lui résiste, climats, ambiance, éléments, et il transmet ainsi ses émotions mûries de travail et de volonté.

André RUELLAN, critique d'art

Expositions

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